jeudi 25 juin 2020

Faut pas voter pour çui qui r'fuse eul'débat

Bientôt le second tour des élection à Castelnau Le Lez et devinez quoi, un vilain candidat a refusé de débattre contre l'autre à la télé. Sus au déni de démocratie et à l'ignorature des dossiers, votez pour çui qui voulait débatte !!!

C'est le fond de l'article publié par La République en Marche ces derniers jours en réaction à l'annulation du débat par leur opposante afin de convaincre les habitants de la commune de Castelnau Le Lez (entre 20 et 22 mille habitants) de voter pour leur maire sortant.

L'argument est faible. En effet, il se trouve que des faits similaires ont déjà eu lieu, en 2002, entre les deux tours de la présidentielle. Si on avait suivi, à l'époque, la recommandation actuelle de La République En Marche, Jean Marie Le Pen aurait été élu.

Les esprits chagrins et quelques connards argueront que c'est différent, c'est pas pareil, chocolat, amendes et miel. Ben si, c'est pareil, on a un candidat qui refuse de débattre contre l'autre. Par peur? Par courage ? Par déni de démocratie (heu c'est quoi ce machin ?) ? Par calcul politique ? On ne sait pas. Il y a un refus de débattre. Maintenant, que ce soit clair, je n'ai jamais trouvé que les débats apportaient quoi que ce soit à la démocratie. les électeurs savent déjà pour qui ils vont voter et quelle que soit le contenu de ce débat, ils resteront sur leurs positions qu'ils verront de toutes façons confortées par ce qu'ils ont voulu entendre de leur poulain ou préféré ignorer de l'adversaire.

Moi ce message me conforte dans la mauvaise foi de La République en Marche, qui pour le coup dénie la démocratie puisqu'elle ignore les revendications de la rue, que ce soit de la part de gilets jaunes, de personnel médical ou même de la police au nom du fait qu'ils ont été élus par une minorité de français (la plus grosse des minorités à s'exprimer certes, mais une minorité tout de même), tandis que la personne qui avait refusé le débat en 2002 a été le seul président de la Vème république à l'être par la majorité absolue des inscrits sur liste électorale.