mercredi 26 mai 2021

Présentiel, travail à distance, monde d'avant et d'après

Tout d'abord le mot distanciel n'existe pas; on dit "travail à distance" et j'emmerde les apôtre du néologisme à tout va qui voudraient m'imposer ce barbarisme.

Ensuite, vous l'aurez compris, lorsqu'ici je parle de monde d'avant ou d'après il s'agit de la façon de vivre et plus exactement de travailler que nous avions jusqu'en février 2020 et après que les divers confinements liées au COVID nous auront libérés.

Une fois ces éclaircissement, nécessaires, de vocabulaire effectués, quel est au final le sujet de mon ire, puisqu'ici, je me mets en colère, c'est l'usage, ce blog est un défouloir après tout. Donc la matière du jour c'est l'attitude des entreprises face au télétravail.

Si on est le siècle dernier, voir au tout début e celui-ci, on sait qu'en 2019 télétravail était, pour bien des entreprises, bien des patrons et un certain nombre d'employés, un gros mot voir un sujet tabou. Combien d'entreprises qui ont voulu m'employer m'ont répondu "ce n'est pas dans l'ADN de l'entreprise" lorsque je l'évoquais ? Combien de chefs de services le voient comme une occupation de tire-au-flanc ? Il a fallu qu'il soit imposé pendant plusieurs mois, confinement oblige pour que le sujet puisse être évoqué sans qu'il soit objet chez le patron ou le petit chef de la colère, la hargne et de son courroux (coucou !). On pourrait se dire que c'est heureux et qu'enfin on va pouvoir arrêter de passer sa vie à se rendre où à revenir du travail avec le stress d'être en retard à une réunion, à l'école ou à la crèche mais il n'en est rien. En effet si le sujet peut être évoqué c'est surtout parce que nos chers dirigeants on peaufinés les arguments afin de justifier de réduire ce temps à son strict minimum.

Parmi ces arguments, on trouve encore et toujours l'argument "Merteuil-Valmont", à savoir le fameux "ce n'est pas ma faute" décliné principalement en "c'est vous, ou plutôt vos collègues, qui dépriment en télétravail, c'est impossible de conserver ce mode de travail" ou "Comment maintenir une cohésion d'équipe avec le télétravail? les collaborateurs ont besoin de se rencontrer pour tisser des liens et travailler de concert dans la paix, l'harmonie et la sérénité" du coup on va autoriser le télétravail maximum 2 jours par semaine ...

Et bien, bande d'hypocrites, non! Déjà, si des collèges dépriment proposez à ceux qui le souhaitent de passer deux à trois jours par semaine au bureau, ceux qui sont psychologiquement stables vous remercient. D'autre part, c'est gentil de me parler de cohésion d'équipe mais j'ai été consultant et je sais très bien que vous vous en carrez si cela ne sert pas vos intérêts. Je m'explique, un consultant, sur 218 jours travaillés se retrouve environ 218 jours chez le client. S'il a des contacts avec ses collègues c'est pendant la soirée d'entreprise, lors des visites de son commercial et éventuellement d'un "week-end boite", bref la cohésion d'équipe dans le consulting n'existe que peu et dans les autres entreprises elle se fait surtout après le travail autour d'un verre en terrasse et j'ai une excellent nouvelle pour vous, ce genre de choses est de nouveaux possibles, plus besoin de se stresser dans les embouteillages quotidiennement pour souder les équipes.

Enfin j'ai du mal à comprendre cet attachement au travail posté quand toute personne travaillant avec un ordinateur et un téléphone peut le faire à distance et que cette façon de faire ne présente que des avantages :

  • Réduction des temps de trajets domicile travail et donc de la pollution carbone que en découle.
  • Réduction du stress lié aux gardes des enfants.
  • Meilleure productivité (et oui, les pauses café de 30 minutes, c'est moins souvent en télétravail).
  • Economies sur les frais fixes des entreprises, notamment les frais d'électricité.

Bref que du positif qui au final ne fait pas de poids face à un petit chef borné pour qui "un employé chez lui est un employé qui glandouille". Comme dirait ma maman: "On n'a pas l'cul sorti des ronces".