samedi 15 octobre 2022

Ouh les vilains, ils ont mis de la tomate dans un pot de fleur !

Le "buzz" du moment, afin que la plèbe oublie un peu la misère de son existance et dirige, sa colère, sa hargne et son courroux (coucou) ailleurs, est focalisé sur des "activistes" mi débiles, mi embrigadés dans d'obscures sectes verto-saccagistes, qui balancent des trucs plus ou moins liquides et plus ou moins opaques sur des oeuvres d'art. Suite à quoi ils attendent de se faire filmer et relayer par des journaux de 20 heures outrés ou des sociopathes en manque de "likes" sur Facebook ou linked-in.

Je fais ici une pause pour dire que leur combat est noble et que leurs arguments sont fondés, du moins le sont-ils de mon point de vue, là n'est pas la question. Et que si je suis totalement héberlué sur la forme, je le le suis plus encore par la publicité qui lui est faite.

Reprenons le déroulé des Actions:
Jean-Kevin, Raymonde et Sérafin s'en vont au musée tout encagoulés dans le but planifié, non pas d'enconfiturer la jeune fille au camélia ou la dame à la perle, peu importe, mais bien de créer un buzz négatif qui propre à relayer leur puissant message: "traiter le bétail comme du bétail c'est mal" ou "consommer de l'essence c'est pas bien" ou encore "la surconsommation c'est mauvais pour la planète" par le moyens confiturier cité plus haut.

Parcourant les allées leur choix s'arrête sur le tableau le plus connu de la gallerie qu'ils visitent et avec célérité, Raymode et Sérafin aspergent la vitre qui le protège (car oui, les musées ont l'habitude de la connerie humaine, ils protègent leurs oeuvres les plus célèbres) avec du cassoulet, de la confiture ou de la peinture acrylique, enlèvent leur sweet à capuche pour révéler un t-shirt frappé de leur message pedant que Jean-Kevin filme l'action. Les milices locales débarquent et embrquent Raymonde et Sérafin tandis que, Jean-Kevin diffuse le forfait sur le net.

Ca pourrait s'arrêter là, l'action et le message mourraient instentanément tans la première est conne, si France 1, TF2 ou CInfo ne se précipitaient pas sur ces images pour en faire la une de leur journal et donnée d'une part au message la portée qu'il mérite, reconnaissons le, mais aussi une légitimité à l'action, puisqu'en agissant ainsi le message s'est retrouvé à la une d'une actualité raccoleuse et puante. Suite à quoi, la foule des ghostwriters en mal d'inspiration, se saisit de la machine à buzz, pour le buzz donnant encore plus de visibilité au message qu'ils feignent de condamner.

Grace à tous ces imbéciles, Jean-Kevin, Raymonde et Sérafin, mais aussi pléthore d'activistes plus ou moins légitimes le savent: Pour donner de la visibilité à mon message sans prendre de risques, je dois saccager une oeuvre d'art célèbre. Et ils le feront, de plus en plus.

Si par contre, les baveux avaient le début du commencement d'une déontologie, ils n'auraient pas reliés les images. Si les gardiens du musées avaient fait leur boulot, Jean-Kevin n'aurait pas pu filmer et donc pas pu diffuser le méfait sur les internets. Si le ghostwriters et autres pondeurs d'articles quotidiens et au kilo n'avaient pas donné de l"empleur à la chose. Alors, l'art serait aujourd'hui un peu plus à l'abrit de crétins qui par manque d'intelligence, vont reproduire l'imbécilité des autres, parcequ'elle a marché.