lundi 11 mai 2020

Télétravail or not Télétravail

Aujourd'hui c'est le grand jour, les bergers vont pouvoir enfin compter à nouveau leurs moutons ou plus exactement les staff d'entreprises leurs employés.

Ne nous méprenons pas, pour certains employés confinés, la déprime guette. Triste de ne pas croiser leurs alter-ego quotidiennement ils se morfondent d'une part de solitude et parfois aussi à cause de la surpopulation carcérale. Car c'est bien là le problème isolé ou en famille le confiné n'est pas toujours à son aise pour effectuer son travail. Là où je m'insurge, car ici je m'insurge souvent c'est la raison d'être de ce blog, le fondement de mon insurrection réside donc dans l'emploi que les staffs font de cette déprime circonstancière1 et compréhensible balayant d'un revers de la main dédaigneux tous les avantages liés au télétravail d'une part et mettant leur volonté de garder leurs employés à vue sur leur dos.

  • On nous dit, à longueur d'études que la productivité des télétravailleurs a en moyenne augmenté.
  • On nous dit, chiffres et photos satellite à l'appui combien le télétravail a été efficace pour lutter contre la pollution.
  • On nous dit que les frais des entreprises ont réduit drastiquement, du fait de ne plus avoir à chauffer, à éclairer, faire vivre de locaux.

Et pourtant, dès que le sujet est abordé, on nous propose au mieux de mettre en place, à sortie du confinement, un jour à deux de télétravail par semaine (sic !) quand, pour rester efficace écologiquement, énergétiquement et productivement2 il faudrait à minima inverser la proportion (90 à 95% de télétravail serait un taux plus efficace selon mon propre avis qui est le miens). Jusqu'au gouvernement que pourtant on peut difficilement accuser d'accointance avec la populace, qui va recommander régulièrement, fermement et sur tous les tons possibles le recours au télétravail dès que possible, rien n'y fait, les staffs, les patrons, les petits chefs derrière leur bureau se refusent à quitter leurs moutons des yeux.

Ces connards, à l'origine de la crise actuelle (si, si c'est démontré consommation de masse implique production de masse implique pollution implique disparition d'espèces animales implique mutation des virus) ont tellement de merde dans les yeux que même une option qui résout des problèmes de productivité, de coût de structure et de survie à moyens terme ne les fera pas changer d'avis. C'est déplorable, mais je ne suis pas surpris.


1. J'assume le néologisme
2. Celui là aussi

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