mardi 8 juin 2021

Macron giflé

"La violence est le recours de l'incompétence" disait le poète.

Il faut bien constater que la politique du gouvernement est très violente en termes de fiscalité, d'(in)justice sociale, de répression des opinions, de gestion épidémique et que sais-je encore. Il n'est pas plus étonnant qu'excusable que quelqu'un ait fini par réagir et en ce jour de juin 2021, Mr Macron s'est fait souffleter. D'aucuns diront qu'il ne l'a pas volée quand les autres crieront au scandale et à la lèse majesté. JE ne suis ni des uns ni des autres mais de ceux qui pensent que la violence, si parfois elle soulage momentanéement, n' jamais réglé aucun problème.

Cet incident me fait penser à "l'affaire des chemises de direction chez Air France" en 1995, je m'étais fendu d'un petit texte à cette époque. Aujourd'hui, cette gifle administrée à notre bien trop cher président reçoit, comme à l'époque des chemises, une condamnation unanime de la presse, de la classe politique, et au final moi même puisque j'ai dit l'action "pas [...] excusable" il y a de celà quelques phrases. Au delà de cette anecdote, il faudrait pourtant réfléchir à cette sentence prompte et unanime.

En matière de gifle, la réaction avait tout aussi été prompte et unanime de la part de la presse et des politiques en 2002 (un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). A l'époque, François Bayrou, allié actuel de "la république en marche" avait lors d'un bain de foule et de la campagne qui a vu triompher l'odre moral et augmenter un sacré coup la cote de popularité du candidat, François Bayrout avait donc usé de la chose à l'encontre d'un gamin venu jouer les pick-pocket ou les trouble-fêtes, c'est à l'avenant.

Séquence souvenirs - François Bayrou : la gifle de Strasbourg - Archive INA

Aujourd'hui on nous intime l'ordre de nous indigner contre cette attaque envers la république, et encore une fois, c'est, je le pense, la bonne réaction et celle qui aurait dû prévaloir il y a 19 ans. Il est par contre intéressant de s'interroger sur la promptitude à condamner ce jour quand il y a 19 ans on était proche de la dithyrambe d'une part et sur ce que celà peut cacher d'autre part.

Mon opinion est qu'on a un bonhomme à bout (ou deux, ou trois) qui a pété un cable et été donner corps à son désespoir en s'attaquant à une icône de ce qui l'oppresse ou de ceux qui l'oppressent. C'est un signe voire une faisceau d'indications.

  • L'indication qu'il y a des gens à bout de désespoir en france et un signe que si on continue sur cette voix politique désastreuse, ce désespéré pour fera des émules et qu'en la matière les choses s'embalent vite.
  • L'indication qu'il y a une volonté d'étouffer cette affaire dans l'oeuf parce qu'elle peut justement dégénérer.

Alors oui, condamnons cette violence mais tirons en aussi les conséquences et, réagissons. Je corrige, REAGISSEZ, BORDEL DE MERDE, messieurs les politiques avant que la situation ne dégénère pour de bon. Arrêtez de fracasser la gueule de la populace à longueur de mandat. tirez vous les doigts du cul et agissez enfin dans l'intérêt du peuple que vous êtes censés représenter.

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